Johara ADMI : L’avocate des entrepreneurs et startups
Quel est votre parcours ?
Je suis diplômée d’une licence de Droit privé et d’un Master 1, obtenus à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. Parallèlement à mon année de M1, j’ai préparé l’examen d’entrée à l’EFB, que j’ai intégré juste après, pour une durée de 18 mois. J’ai effectué un stage au sein du cabinet Bold Avocats. Puis un stage de 6 mois au sein de la filiale du groupe BPCE, Natixis, dans le domaine de la lutte anti-blanchiment, anticorruption et financement du terrorisme (LCB-FT).
Après l’obtention de mon CAPA, j’ai complété mon cursus de Droit en intégrant un Master 2 en Droit des affaires à l’université de Sceaux, en partenariat avec l’ESCP Europe. Une fois diplômée du M2 et après avoir prêté serment, j’ai entamé une première collaboration dans un cabinet d’avocats positionné dans l’écosystème des startups, EY Ventury. Deux ans après ma prestation de serment, je décide de m’installer.
Que ressortez-vous de vos passages au sein de Bold et EY Ventury ?
J’y ai découvert le fonctionnement des cabinets d’affaires à taille humaine et l’écosystème des startups dans des cabinets positionnés dans ce secteur d’activité.
Aussi, ces deux expériences ont donc été déterminantes dans mon parcours. En effet, elles ont confirmé mon intérêt pour l’écosystème des startups et pour l’entrepreneuriat de manière générale. Elles m’ont également confortée dans ma volonté de développer rapidement ma clientèle personnelle. J’y ai découvert une nouvelle manière de collaborer et de développer, qui me correspondait.
Enfin, ces expériences m’ont permise d’intégrer les usages de ce marché et de développer des compétences clés : la pédagogie, la réactivité et la flexibilité.
Quels nouveaux défis avez-vous du relever lors de votre lancement ?
J’ai ainsi rejoint un réseau d’affaires. J’ai participé à des salons d’entrepreneurs dès le mois d’avril 2022, pour me faire connaître. Cela m’a permis d’identifier des partenaires et confrères avec lesquelles je pourrais collaborer sur le long terme. Ensuite, il a fallu fidéliser les premiers clients et leur proposer des offres adaptées à leurs besoins pour les accompagner sur le long terme. Enfin, j’ai du gérer les problématiques de fonds de roulement en adaptant ma facturation.
Le fait de passer du statut de collaboratrice junior à celui d’entrepreneure du droit a été assez déconcertant au début. En effet, j'ai du très rapidement changer de casquette et aller sur ce que je maîtrisais le moins en tant qu’ancienne collaboratrice junior : le terrain.
Johara ADMI
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un avocat qui souhaite développer sa clientèle personnelle ?
Entre autre, je recommande aux collaborateurs de dédier régulièrement une plage horaire au développement de leur stratégie digitale et au networking. L’entourage professionnel et les partenariats qui y seront créés sont fondamentaux dans ce processus.
Pourquoi avoir choisi les entrepreneurs et startups comme clients cibles ?
À travers mon accompagnement, je contribue, à mon échelle, au succès d’un projet qui aura un impact direct sur la société.
À quelle(s) difficulté(s) sont aujourd’hui confrontés les entrepreneurs lors de la création de leur entreprise ?
Ainsi, l’avocat est encore aujourd’hui, aux yeux de certains entrepreneurs, un prestataire qui intervient pour débloquer les situations contentieuses, lorsque c’est déjà bien trop tard.
Quel accompagnement proposez-vous ?
Aussi, mon rôle vise à créer un environnement sécurisé juridiquement pour qu’un porteur de projet puisse entreprendre sereinement. Il peut ainsi générer plus de valeur, avoir un avantage concurrentiel sur son marché, et favoriser la confiance des investisseurs. J’aide les porteurs de projet à construire leur crédibilité auprès de leurs prospects, de leurs clients, et de leurs partenaires commerciaux et financiers.
Comment vous distinguez-vous ?
Je propose une approche orientée solutions. De cette façon, le porteur de projet se concentre sur ce qu’il maîtrise le mieux : le développement de son entreprise.
Pour ce faire, je propose des abonnements mensuels. Les porteurs de projet sont alors accompagnés sur la durée. Ils ont accès à toute mon expertise (pour créer leur société, s’associer, mettre en conformité leur site web ou développer leur projet etc.).
Je propose également des formations juridiques. Elles ont lieu dans les écoles de commerces, pépinières d’entreprises et incubateurs en Droit des affaires. Elles portent sur tous les sujets intéressant les porteurs de projet. Cela inclut notamment la maîtrise du cadre juridique des entreprises innovantes et d’un site internet, la vie d’une entreprise innovante de la création à la levée de fonds en passant par le suivi juridique et les différents contrats.
Comment voyez-vous l'avenir des entrepreneurs-startups en France ?
L’écosystème va continuer de se développer au cours des prochaines années. Le nombre d’entrepreneurs continue d’augmenter. En effet la digitalisation joue un rôle majeur. De plus le statut de la microentreprise a vu ses démarches administratives et comptables simplifiées.
Aujourd’hui, d’autres secteurs sont en plein essor, comme celui du web 3.
Deux mots sur votre autre projet "La Box Juridique" ?
J ‘ai créé La Box Juridique pour œuvrer à l’accès au droit et à l’information pour les porteurs de projet. Je démontre, par la création de contenu juridique hebdomadaire, que le juridique n’est pas un frein. Au contraire, il est un outil au service d’un projet entrepreneurial.
La Box Juridique a pour ambition de démocratiser et de vulgariser le droit des affaires auprès d’un large public. J’ai conçu le blog sous forme de FAQ, dans un langage juridique clair. À ce jour, j’ai créé quelques rubriques afin que les porteurs de projet s’y retrouvent facilement en fonction du stade de développement de leur projet (création, propriété intellectuelle, intéressement des salariés et du management au capital, le financement et la levée de fonds, ainsi que les différents contrats qu’ils peuvent être amenés à rédiger : CGV, CGU, politique de confidentialité etc.).
Enfin, que pensez-vous de la place du numérique au sein de la profession d’avocat ?
Je pense que le numérique est un levier indispensable à l’avocat. Il lui permet d’optimiser ses process en interne et d’automatiser les tâches chronophages. De cette manière, il peut se concentrer sur son cœur de métier et sur les tâches à haute valeur ajoutée.
Les collaborateurs juniors souhaitant développer leur clientèle personnelle et les confrères qui s’installent seuls gagneraient à digitaliser progressivement leur parcours client et leurs process internes le plus tôt possible. Cela leur permettrait d’anticiper l’augmentation progressive de la charge de travail.
Merci Johara Admi ! Bonne route à vous.
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